mardi 14 février 2017

St Valentin

Ah, la St Valentin.. la fête de l’amour..

L’amour, c’est être heureux-ses ensemble, se faire confiance, rire, se raconter nos vies, faire des projets, rêver..

Parfois la vie de couple est beaucoup plus difficile. Parfois, cela ne se passe pas comme prévu.

Parfois le Valentin humilie, menace, frappe, viole et tue sa Valentine.  
Arrêtez de nous faire croire qu’il s’agit d’amour !
Ne nous parlez plus de « crime passionnel » ou de « drame de la séparation ».

· Est-ce par amour que l'on donne 15 coups de couteaux à sa conjointe puis qu'on la traîne dans la cave pour la laisser se vider de son sang ? 
· Est-ce par amour que l'on attend sa compagne sur son parking, qu'on la renverse avec sa voiture et qu'on l’achève de plusieurs balles dans la tête ?
· Est-ce par « passion » que l'on égorge son ex devant ses propres enfants 


Les poignardées, les égorgées et les battues à mort devraient peut-être être
flattées d'avoir déclenché une telle passion. Quelle habileté de nous faire
croire que nous sommes violentées et tuées par amour et par désir. On en
viendrait presque à désirer la violence, puisqu'être aimée est si beau. Quelle
habileté et surtout quelle perversité. 

Ce 14 février devant le Palais de Justice de Paris, nous avons incarné les
119 tuées de 2016 (cas médiatisés) pour dire que ce n'est pas de l'amour : 
c'est un massacre. 





La société toute entière est concernée. En plus du coût humain, si l'on pense notamment aux enfants tuées également, orphelins et témoins des crimes, le coût économique des violences conjugales a été estimé à 3,6 milliards en 2012.


Revendications
Respecter les engagements de la France dictés par la Convention « d’Istanbul » du Conseil de l’Europe qui interdit notamment la médiation en cas de violences conjugales.
Augmenter les accueils de jour, les lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation (LEAO), les permanences dans les commissariats et gendarmeries, les permanences des associations et les centres d’hébergement spécialisés.
Rendre obligatoire et financer les « référent-es violences » au sein des gendarmeries, commissariats et tribunaux dans tous les départements.
Réaliser plus de formation des professionnel-les.
Augmenter les moyens financiers des associations et des actrices de terrain
Créer plus de places d’hébergements d’urgence. Le conseil de l’Europe en préconise 6.600 places nécessaires en France.
Renforcer l’éducation à la sexualité et à l’égalité à l’école.

En 2017, le massacre se poursuit.
Dimanche, dans le Morbihan, un homme a tué son ex-compagne d’un coup de fusil. C’est le 15ème féminicide conjugal de l’année.

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